Pratique BUQI

Pratique BUQI

Lorsqu’on parle, en Occident, de bioénergétique chinoise, on l’associe très largement à l’acupuncture et ses « aiguilles ». Mais ce serait réduire fortement cette riche culture de l’être humain et de son harmonie.

En effet, on en oublierait notamment le massage, la pharmacopée, les moxas et d’autres techniques encore qui sont partie prenante de ce savoir millénaire et multiple de préservation de l’intégrité physique.

Le Buqi en est une, méconnue et peu pratiquée y compris en Chine ! Cependant, cet art a plus de mille ans d’existence et remonte probablement bien plus loin encore puisqu’il est intimement lié à la force énergétique interne propre aux arts martiaux chinois. Un article écrit avant le huitième siècle en donne une première trace historique : il y est qualifié d’« Art du Buqi dans lequel le maître utilise le Qi, l’énergie vitale ».

Plus récemment, dans les années soixante, le Dr Shen Hongxun introduit le Buqi en tant que directeur d’hôpital à Shanghai. Jeune, en plus de ses études académiques de médecine, il a en effet la chance d’apprendre auprès de maîtres traditionnels des pratiques ancestrales d’entretien et de renforcement de la santé telles le TaijiQuan et le Buqi.

Depuis, grâce à ce médecin en trait d’union entre deux cultures, le Buqi s’est structuré posant comme principe que la plupart des déséquilibres se développent en lien avec une mauvaise posture chronique qu’elle soit d’ordre corporel ou psycho-émotionnel. Ainsi, il est un système de “médiation corporelle” qui a recours à la bioénergie, sa force et sa capacité de transmission d’informations pour rétablir un alignement global et juste, propice à retrouver un équilibre salutaire entre le corps et l’esprit.

L’approche peut-être double :

  • Selon la logique holistique chinoise qui préfère prévenir que guérir, le Buqi s’inscrit dans une perspective de prévention. Il maintient la bonne circulation des énergies et permet de drainer hors du corps les éléments disharmonieux subtils avant qu’ils ne se somatisent dans le corps physique et ses différents organes.
  • Selon la logique occidentale, il participe souvent de façon conséquente, à accompagner et à compléter un traitement médical allopathique en libérant en amont les causes énergétiques d’une pathologie installée et en reconnectant le malade à sa force de santé. Le Buqi aide également à limiter les effets secondaires de certains traitements.

Notons enfin, qu’en complément de cette approche individuelle, le Système Buqi comprend aussi une pratique autogène de bien-être et de régénération : la personne devient alors l’artisan de son propre bien-être et développe sa capacité à instaurer l’équilibre dans les différentes dimensions de sa vie. Il s’agit du Taijiwuxigong, sorte de gymnastique énergétique douce, développant la force interne.

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