L’hypoxie
« L’hypoxie désigne une inadéquation entre les besoins tissulaires en oxygène et les apports » selon les sources encyclopédiques. Au niveau physiologique, elle est intimement liée à la notion d’hypoxémie se rapportant au taux d’oxygène dans le sang.
De façon générale, dans un cas comme dans l’autre, ces deux mots marquent un manque d’oxygène dans un milieu, qu’il soit écologique (eaux marines, etc.), ou propre à la physiologie animale ou humaine.
Or, si on reconnaît aisément que notre survie dépend intimement de notre alimentation, il en est d’autant plus vrai en ce qui concerne l’air que nous respirons constamment et son oxygène, véritable carburant de l’organisme ! Et cet air, on ne le sait que trop, est d’une qualité bien souvent médiocre dans notre monde industrialisé et citadin.
Mais la pollution atmosphérique n’est pas la seule composante de notre insuffisance en oxygène. Certaines pratiques, le stress, l’avancée en âge, la maladie sont des éléments propres à l’individu qui limitent encore plus l’absorption et la présence salutaire dans notre corps de ce composant chimique essentiel à la vie.
On l’a compris, la combinaison multiple de ces différents facteurs exogènes et endogènes conduit à une hypoxie cellulaire s’inscrivant dans le temps à différents niveaux avec ses conséquences du court au long terme.
Par exemple, « une heure de vol à 4000m engendre une altération de la vision nocturne et du sens chromatique ainsi qu’une diminution de 20% des capacités de travail mental » rappelle Béatrice Mercier (Laboratoire & Développement HOLISTE). Dans la même perspective, les alpinistes de l’extrême doivent faire face à des phénomènes divers de perturbations psychoaffectives : changement d’humeur, réactions impulsives, phases dépressives, comportements compulsifs et obsessionnels… Une dernière illustration à moyen terme, cette fois-ci : par leur pratique extrême, les ultras sportifs peuvent générer un manque crucial d’oxygène dans leur organisme. Leur besoin musculaire est si important que certaines parties du corps se trouvent drastiquement appauvries en oxygène. Avec le temps, cela peut conduire à des formes de gangrènes intestinales.
On envisage alors aisément d’autres possibles conséquences sur le moyen et le long terme. Bien que le fonctionnement des organismes vivants soit complexe et qu’il nécessiterait d’aborder des domaines de connaissance avancées, le commun des mortels peut supposer sans trop s’avancer que la carence chronique en oxygène puisse logiquement amener de nombreux désordres dans le corps humain sans pour cela être adepte d’activités hors normes !